lundi 25 octobre 2010

Les dictons et proverbes

On entendait souvent nos parents nous les répéter lorsqu’on était jeune, afin de nous inculquer de bonnes valeurs. Ils semblaient en avoir un pour chaque occasion. Malgré tout, ces formules nous auront laissé quelques brides de sagesse.

Le dicton est une expression proverbiale, une formule métaphorique ou figurée qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse pratique et populaire. Le dicton comporte généralement une note humoristique et est souvent régional. Quant au proverbe, il a une définition semblable. Il s’agit d’une formule langagière de portée générale contenant une morale ou une vérité d’expérience que l’on juge utile de rappeler et qui a souvent une origine lointaine.

Les dictons peuvent varier d’une langue à l’autre, d’une culture à l’autre. Voici donc une courte liste de quelques dictons classiques au Québec. Il serait intéressant que vous compariez ces dictons à ceux de votre pays, pour voir les différences. J’attends donc vos dictons !

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
L'amour est aveugle
Qui vole un œuf vole un bœuf
Qui sème le vent récolte la tempête.
Après la pluie le beau temps.
En avril, ne te découvre pas d’un fil. En mai, fais ce qu’il te plaît.
À cheval donné, on ne regarde pas la bride.
Aux grands maux, les grands remèdes.
Le cordonnier est le plus mal chaussé.
Faute avouée est à moitié pardonnée.
Il n’y a pas de fumée sans feu.
Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
L’enfer est pavé de bonnes intentions.
L’habit ne fait pas le moine.
Les bons comptes font les bons amis.
Loin des yeux, loin du cœur.
On ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs.
Qui va à la chasse perd sa place.
Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.

Etc.

Liens : http://www.horaz.com/03_Citations/THEMES/proverbesFRA.htm

lundi 18 octobre 2010

Les mots justes

Trouver les bons mots pour dire quelque chose n’est pas toujours facile, surtout s’il s’agit de termes plus spécifiques, liés à un domaine particulier. Pour vous aider, je vous ai préparé un petit répertoire de lexiques, de glossaires et de dictionnaires qu’on peut retrouver sur le web. Bien sûr, ce n’est qu’un petit aperçu de ce qu’on peut retrouver sur la toile.



Communication et médias

Gastronomie et cuisine

Sciences

Sciences naturelles

Mode

Ingénierie / Génie

Économie et finances

Santé et médecine

Arts et littérature
Musique

Sciences humaines
http://1ber.free.fr/Ensgmnt/FichMeth/Lexique.htm (histoire)

Liste de dictionnaires divers :
http://planete.qc.ca/linguistiques/index.html (plusieurs liens de ce site ne sont plus actifs)

vendredi 15 octobre 2010

De la France au Québec

Vous avez sûrement remarqué que plusieurs mots présents dans le lexique québécois ne le sont pas nécessairement dans celui de nos cousins, les Français. Ces mots ont voyagé de la France jusqu’au Québec. Certains ont disparu; d’autres se sont installés confortablement dans notre langage quotidien et même, présents dans le dictionnaire.

Voyons quelques-uns de ces mots :

Achaler
Ennuyer, importuner.
Ce mot vient de la Normandie. Dans achaler, il y a chaleur, et il est vrai qu' « échauffer » est un des premiers sens du verbe, celui de « fatiguer, importuner » vient ensuite.
Exemple : Il a achalé ses parents toute la journée pour aller au parc.

Bec
Baiser
Un baiser québécois est un bec, comme aujourd'hui encore en Normandie, dans le Nord de la France.

Maringouin
Gros moustique
Ce mot n’est pas seulement lié aux moustiques de l'été canadien, mais il est aussi employé dans l'Orne et le Calvados, dans le Nord de la France.

Cassonade
Sucre roux en poudre ou en morceaux
Ce mot est originaire du Nord-pas-de-Calais-Picardie.
 Exemple : Pour faire une tarte au sucre, on a besoin de la cassonade.

Rester
Habiter
Ce mot est aussi originaire du Nord-pas-de-Calais-Picardie. Il est très utilisé au Québec.
Exemple : Il reste à Sainte-Catherine, un petit village des Cantons-de-l’Est.

Mouiller
Pleuvoir
En Loire et Gironde, on dit plus souvent « il mouille » qu’il pleut.
Exemple : Il a mouillé toute la fin de semaine.

Bébelle
Jouet destiné à de tout petits enfants, gadget
Bébelle est originaire de la Touraine à la Bourgogne et faisait référence à un « jouet à l'usage des petits » en Touraine ou  de « menus objets » en Bourgogne.
Exemple : À Noël, il a reçu que des bébelles.

Mitaine
Moufle
Dans certaines campagnes du nord-est de France (Jura-Alpes du Nord) et au Canada, mitaine a gardé le sens qu'il avait en ancien français de « gant qui couvre la main en ne laissant qu'une séparation pour le pouce ».
Exemple : En hiver, il est nécessaire de porter des mitaines ou des gants.

Poquer
Heurter, donner un coup
(un « poque » est alors une ecchymose)
C’est un mot originaire de Lyonnais.
Exemple : Il s’est poqué en jouant au hockey.


Une variation bien québécoise : être poqué
Être fatigué, avoir la gueule de bois (avoir trop bu)

vendredi 8 octobre 2010

Action de grâce

Le 11 octobre est une journée fériée au Canada. C’est l’Action de grâce(s). Cette fête est célébrée au Canada le deuxième lundi d’octobre, jour qui tombe le 11 octobre cette année. La date de cette fête n’est pas la même qu’aux États-Unis (Thanksgiving's day), mais les deux célébrations ont quand même une origine commune. 

Au Canada, cette fête remonte au XVIème siècle, lors des séjours d’exploration du territoire canadien. On pense principalement à l’explorateur anglais Martin Frobisher On remerciait alors Dieu d’avoir pu survivre au long voyage entre l’Europe et le Canada.

Avec l’arrivée des loyalistes (Britanniques exilés des États-Unis), cette fête commence à intégrer les traditions anglaises, même si elle demeure encore une fête religieuse, liée à la fête de la moisson aussi présente en Europe. Bref, c’est la fête des récoltes.

Même si cette journée n’est pas très célébrée au Québec, elle l’est beaucoup plus au Canada anglais. Pendant cette journée, on se réunit en famille et au menu, on mange traditionnellement de la dinde (animal que les Européens découvrent en Amérique), des patates douces, des atocas (canneberges) et de la tarte à la citrouille.

mercredi 6 octobre 2010

Rédiger un curriculum vitae (CV)

Votre CV, c’est votre carte de visite. Il faut donc le rédiger avec soin, car il s’agit de présenter votre cheminement professionnel et votre formation de la manière la plus concise et originale. En général, le CV ne doit pas excéder 2 pages (maximum 3 pages).


Le CV québécois a quelques particularités :
- Faire la description des emplois en commençant par le plus récent.
- Utiliser un vocabulaire simple et des phrases courtes.
- Doit être facile à lire (choix de la police, taille des caractères, espacement).
- Ne pas ajouter de photo.
- Ne pas inclure les informations suivantes : état civil, âge ou date de naissance, numéro d’assurance-sociale.
- Ne pas faire de fautes d’orthographe.
- Ne pas rédiger à la main.


Les différentes sections du CV:
- Données personnelles

- Objectif professionnel (non obligatoire)
- Études ou formation académique
- Expériences de travail
- Expériences complémentaires : bénévolat, activités sociales, loisirs, membre d’une association professionnelle, etc.
- Références (seront fournies sur demande)


* D’autres sections peuvent être ajoutées, selon votre profession : autres formations ou perfectionnement professionnel (stage, atelier, certificats, etc.), langues, connaissance informatique, publications, bourses et distinctions, etc.


Des liens utiles :
Le ministère de l’Immigration

http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/emploi/chercher-trouver/curriculum.html


Quelques modèles :
http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/documents/fab/fab.php


D’autres infos :
http://64.18.167.199/bloc1/M-3/cv/cv-cm2.htm





mardi 5 octobre 2010

Le chômage nettement plus élevé chez les immigrants diplômés

Selon un article publié sur le site de Radio-Canada, le taux de chômage serait quatre fois plus élevé parmi les immigrants détenant un diplôme universitaire que chez les travailleurs nés au Canada, selon un rapport des Fondations communautaires du Canada.

En 2009, le taux de chômage des immigrants qui vivent au Canada depuis cinq ans qui ont un diplôme universitaire s'élevait à 13,9 %, contre 3,4 % des diplômés universitaires nés au Canada.

Cette étude est importante, car elle donne une image de la situation de l’emploi chez la population immigrante. Selon la Fondation qui a rédigé ce rapport, la population immigrante représentera d’ici 2030 la seule source de croissance de la population canadienne en raison du vieillissement de la population et du faible taux de natalité. Et dès l'an prochain, la croissance nette de la main-d'oeuvre reposera surtout sur l'immigration.
Voir l’article en entier : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/10/05/002-chomage-immigration.shtml
Réagissez à cette nouvelle …

lundi 4 octobre 2010

Les jurons au Québec (partie 1)

Vous avez sûrement remarqué la « couleur » du français québécois, sa particularité et sa vitalité. On peut dire qu’en plus de son accent particulier, le français parlé au Québec comporte une vaste liste de jurons, qu’on appelle aussi « sacres ». L’action d’utiliser des « sacres » est « sacrer » (la version québécoise de « blasphémer »). Exemple : Sa mère n’aime pas quand il sacre en parlant.

Le top 7 des sacres
Dans la liste des sacres québécois, nous retrouvons une variété intéressante, ayant tous un dénominateur commun : la religion chrétienne.
1. Christ
2. Calice (prononcé « câlisse »)
3. Tabernacle (prononcé « tabarnaque »)
5. Ostie
6. Ciboire
7. Calvaire

Les dérivés
Pour sembler plus respectueux (et paraître plus éduqués... et éviter de commettre un pêché...), on a tendance à utiliser des dérivés (ou approximations des mots « sacrés »). Les dérivés ne sont habituellement pas des mots qui existent dans le dictionnaire.
Christ = cristie, crousse, criffe
Calice = câline
Tabernacle = tabarnouche, tabarrouette, tabarslak
Ostie = ostique, estie, ‘sti
Ciboire = cibouleau, cibole
Calvaire = calvince, calvasse

L’art du sacre
Mais attention, l’art du sacre québécois est difficile à maîtriser. Il faut savoir qu’il existe une certaine hiérarchie dans l’intensité des sacres. Par exemple, une combinaison de sacres peut augmenter leur “valeur” ou modifier leur intention. Cependant, on n’utilise pas toujours les sacres avec une intention de blasphémer. Les sacres sont souvent utilisés comme adjectifs, adverbes ou dans des locutions.
Exemples :
Verbe : Il lui a crissé un coup de poing. (= Il lui a donné un coup de poing)
Adjectif : Il a une crisse de grosse grippe. (= Il a une très grosse grippe.)
Adverbe : C'est crissement dur! (= C’est très dur.)
Locution verbale : Il a été tabarnak pendant toute la journée. (= Il a été fâché/de mauvaise humeur toute la journée.)
Nom : C’est un petit crisse, celui-là. (= C’est un jeune détestable.)

Quand sacrer?
Réponse : en théorie, jamais. Dans un contexte formel, il n’est pas bien vu d’utiliser le sacre, ni aucun de ses dérivés. Dans un contexte plus familier, l’usage du sacre peut s’utiliser dans une version modérée, soit peu souvent! Toutefois, il faut être conscient qu’au Québec, on fait souvent une association entre éducation et sacres. Ce n’est pas très “éduqué” ou poli de sacrer, mais quoi qu’en dise, c’est assez commun.