mardi 23 novembre 2010

Le salon du livre de Montréal

Avez-vous déjà entendu parler du Salon du livre de Montréal?

Le Salon du livre est un événement culturel qui a plus de 32 ans d’histoire. Il se déroule chaque année dans le Hall d’exposition de la place Bonaventure. C’est une manifestation publique ayant comme principal objectif de promouvoir la lecture en favorisant le contact de la population avec l’univers des livres et des auteurs; des auteurs d’ici et d’ailleurs. Les visiteurs sont invités à défiler entre les 950 stands et de participer aux diverses activités culturelles au programme.

 

Cette année, le Salon du livre a eu lieu du 17 au 22 novembre 2010 et a attiré 124 500 visiteurs. Il a rassemblé une centaine d’écrivains, donc des auteurs clés du paysage québécois tels que les Michel Tremblay, Dany Laferrière, Marie-Claire Blais et Marie Laberge.

 

Le thème de cette année était « Livre ouvert sur le XXI siècle : les enjeux de notre société » et signifie que dans cette ère où les technologies sont omniprésentes, le livre est toujours aussi vivant et nécessaire.

Pour en savoir plus : http://www.salondulivredemontreal.com/index.asp

vendredi 19 novembre 2010

Connaissez-vous Louis Riel ?

Il y a 125 ans, le 16 novembre 1885, le gouvernement canadien faisait pendre Louis Riel. Aujourd'hui, pourtant, sa statue se trouve sur la colline du Parlement à Ottawa.

Louis, avant Louis Riel
Louis Riel est né en 1844 dans la colonie de la rivière Rouge, connue aujourd’hui comme la province du Manitoba. Son père était un chef métis* et sa mère, une Canadienne française. Il a fait ses études à Montréal pour devenir prêtre, mais les abandonne.

La Rébellion menée par Louis Riel en 1869 est la première crise d'importance que dut affronter le nouveau gouvernement canadien après la création de la Confédération canadienne en 1867.

La rébellion
Quand le Canada décide d’acheter le territoire appelé La Terre de Rupert, la colonie de la rivière Rouge, dont les terres s’y trouvent, a peur pour sa gestion. Le gouvernement canadien avait décidé d’utiliser ces terres sans consulter la population, sans considérer l’organisation des terres des Métis (principalement francophones) et en enlevant les terres des Métis.

Riel, à la tête des Métis, met sur pied un petit gouvernement pour négocier. Les actions de ce groupe, aussi appelé La rébellion de la rivière Rouge, aboutirent à la constitution de la province du Manitoba en 1870. Deux mouvements de résistante s’organisent dans le but de protéger les droits et la culture des Métis, un entre 1869 et 1870 et le deuxième, en 1884. En raison de la mort d’un des représentants du Canada anglais, Thomas Scott, Louis Riel est forcé de partir en exil au Québec, puis aux États-Unis.
Pendant l’exil
Parce qu’il n’y a pas d’amnistie et parce que ses partisans sont agressés par le gouvernement, Louis Riel décide de s’exiler volontairement. Il commence son entrée dans la vie politique, malgré le mandat d’arrêt lancé contre lui. Pendant ces années, il sera tout de même élu député à Ottawa à plus d’une reprise (comme candidat indépendant), mais n’occupera jamais son siège, car sa demande d’amnistie n’aboutit pas. Pendant tout son exil, les Québécois sont favorables à Riel.

C’est en exil que son état mental se détériore. Il vit entre Québec, l’État de New York, puis s’installe pendant un moment dans le Montana, aux États-Unis.

La deuxième rébellion
En 1884, Riel se trouve en Saskatchewan. C’est le début de la deuxième révolte, nommée La rébellion du Nord-Ouest. Riel représente les Métis de là-bas auprès du gouvernement canadien, pour les aider à protéger leurs terres. La situation dégénère en une confrontation armée qui sera connue comme la Rébellion du Nord-Ouest.

Le 9 mai 1885, à Batoche, près de 300 Métis menés par Louis Riel et par Gabriel Dumont affrontent 8000 hommes envoyés par le gouvernement du Canada. Le 12 mai, tout est fini. Riel est arrêté. Il aura un procès qui durera cinq jours. Après 30 minutes de délibérations, le jury le déclare coupable, mais demande la clémence de la Cour. Le juge condamne Riel à mort. Des milliers de lettres de Canadiens français sont envoyés au gouvernement canadien pour demander que sa peine soit modifiée. Le premier ministre canadien conservateur John A. Macdonald refuse, et Riel est pendu le 16 novembre 1885.

L’après Riel
Par la suite, le gouvernement canadien répondra aux demandes des Métis de la Saskatchewan, qui deviendra une province canadienne en 1905. Après la mort de Riel, les Québécois décideront de ne plus élire le parti conservateur pendant un long moment.
Depuis peu, la mémoire de Riel est réhabilitée. Il est aujourd’hui considéré comme le père du Manitoba. Dans cette province, le 18 février est la journée Louis-Riel.


* Au Canada, le terme Métis désigne les personnes descendant à la fois des Européens et des Amérindiens. Le peuple métis est un des trois peuples autochtones du Canada (avec les Amérindiens et les Inuits). Les Métis ont un gouvernement et ont des droits particuliers.

Pour plus d’info :


jeudi 11 novembre 2010

Le jour du Souvenir au Canada

Le coquelicot rouge, le symbole du jour du Souvenir
Le 11 novembre est une fête civique au Canada : c’est le jour du Souvenir en Europe et dans tous les pays du Commonwealth.

Cette journée est un moment pour se rappeler les sacrifices de la Première Guerre mondiale ainsi que d'autres guerres. Il commémore la signature de l'armistice qui met fin à la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918, à 11 h.

Cette journée-là, on porte un coquelicot à la boutonnière. Dans les pays du Commonwealth, le coquelicot est un symbole associé à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre.

Au Canada et dans d’autres pays, ce jour donne lieu à des cérémonies patriotiques et commémoratives près de monuments aux morts.



Un site avec les monuments commémoratifs en l’honneur aux anciens combattants: http://www.vac-acc.gc.ca/souvenir/sub.cfm?source=memoriaux

Plus d’info sur le coquelicot : http://legion.ca/Poppy/mandate_f.cfm

Le Canada et la Deuxième guerre mondiale : http://www.virtualmuseum.ca/Exhibitions/Militaris/f_index.html

samedi 6 novembre 2010

On change d’heure !

N’oubliez pas qu’en fin de semaine, nous changeons l’heure du Québec. On recule nos montres d’une heure (- 1 : 00) dans la nuit du samedi 6 novembre au dimanche 7 novembre, à 2 h du matin. À 2 h, il sera donc 1 h. Nous serons alors de retour à l’heure dite normale (avant, nous étions en « heure avancée ou “heure d’été”).

Heure d’hiver / heure normal : UTC - 4 h (par rapport à l’heure de Greenwich)
Heure d’été / heure avancée : UTC - 5 h (par rapport à l’heure de Greenwich)

L’origine du changement d’heure
La première personne qui aurait pensé à cette pratique serait Benjamin Franklin, dans un de ses essais en 1784. En 1907, un constructeur britannique du nom de William Willet aurait repris l’idée et aurait défendu cette proposition.

Au Canada
Le changement d’heure est pratiqué dans plusieurs pays. Au Canada, cette pratique est liée aux guerres mondiales. En 1918, les pays en guerre décident d’adopter l’avancement de l’heure. En avançant l'heure, on profitait plus de l'éclairage naturel du soleil et on pouvait économiser sur l'électricité pour alors bénéficier d'un surplus d'énergie pour fabriquer les munitions ou autres fournitures militaires.

Le Parlement du Canada a donc adopté la Loi concernant l'utilisation de la lumière du jour. Cette loi accordait le pouvoir de rendre obligatoire l'avance de l'heure durant une période prescrite chaque année. On l'appliqua dès 1918.

En 1920, l’Assemblée législative de Québec (l’appellation « Assemblée nationale » date de 1968) adopta la Loi concernant l’heure. C'est en 1924 que fut appliquée une loi québécoise concernant l'avance de l'heure.

Ça ne fait pas plaisir à tout le monde. Plusieurs débats ont lieu avec l'application de cette loi. Pour calmer les disputes, le gouvernement ne l'appliqua pas en 1919 et durant les années de paix qui suivirent. Au Québec, la période d’application du changement d’heure fait l’objet de plusieurs référendums auprès des municipalités.

Bref … ça donne quoi?
Plusieurs études ont été faites sur le sujet. L'étude avancée par le Département des Transports des États-Unis conclut que le passage à l'heure avancée :
  • économise l'énergie;
  • sauve des vies et prévient les accidents de la route (car les gens reviennent du bureau ou de l'école à la clarté du jour, ce qui est plus sécuritaire qu'à la noirceur);
  • prévient les crimes (car ceux-ci sont plus probables dans l'obscurité qu'à la lumière).

Pour nos classes virtuelles
N’oubliez pas que cela peut changer la donne pour nos rencontres virtuelles. Consultez au besoin ce site : http://horlogeparlante.com/



Plus d’info :

lundi 1 novembre 2010

La Toussaint


Aujourd’hui, 1er novembre, c’est la Toussaint. Dans plusieurs pays, il s’agit d’une journée fériée, mais au Canada, cette journée n’est pas fériée.

Selon le calendrier officiel catholique, cette journée est le moment d’honorer tous les saints de l’Église. Il ne faut cependant pas confondre le 1er novembre avec la célébration des fidèles défunts, célébrée le lendemain de la Toussaint, soit le 2 novembre.  Le 2 novembre est l’occasion de commémorer les défunts (morts).

Ces deux jours sont liés à la tradition catholique, même si leur origine remonte à une pratique des Celtes. Ceux-ci célébraient Samain, le Nouvel An celtique, le début de toutes choses, la communication entre les vivants et les morts. Cette conception s’est perpétuée, dans les pays anglo-saxons où la Toussaint est accompagnée de la fête folklorique de l’Halloween (All Hallow Even, qui signifie « veille de la Toussaint », a donné Halloween)

En Amérique latine, ces jours coïncident avec la célébration d’origine autochtone « Jour des Morts ». Ces célébrations sont particulières : elles sont festives, colorées et originales. La coutume est de se rendre au cimetière pour passer du temps avec les défunts, en leur apportant ce qu’ils préféraient de leur vivant : nourriture, tabac, musique, fleurs, etc.
La Criée des Âmes au Québec
Au Québec (de confession catholique), on célèbre ce jour de manière beaucoup plus sobrement. On accorde beaucoup d’importance à assister à la messe. Dans certaines paroisses, on procédait autrefois à la criée des âmes (ou Vente des Âmes). C’est une pratique traditionnelle qui a lieu sur le perron de l’église. Les paroissiens apportent des articles à mettre aux enchères. Le montant de l’encan va à l’église pour les services religieux pour les âmes des fidèles défunts. Aujourd’hui, la collecte des fonds sert à maintenir l’église, mais elle n’est pas pratiquée partout au Québec.




Pour en savoir plus sur le jour des Morts en Amérique latine : http://www.viajeros.com/articulos/dia-de-los-muertos-como-se-celebra-en-america-latina [en espagnol]